Amsterdam veut diviser par deux la location via Airbnb pour limiter l’afflux de touristes et ses conséquences négatives

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Amsterdam souhaite réduire à trente jours par an l’année prochaine la location d’un appartement privé sur la plateforme de location en ligne Airbnb, ont annoncé mercredi les autorités locales, cherchant à réduire l’afflux de touristes vers la capitale.

La limite actuelle fixée à 60 jours sera donc réduite de moitié pour « limiter l’influence négative de la location de maisons de vacances », a indiqué la municipalité dans un communiqué. « La location touristique d’habitations a connu une forte croissance ces dernières années », a-t-elle précisé. « Cette augmentation a une influence (non souhaitable) grandissante sur différents quartiers d’Amsterdam. »

La capitale espère ainsi réduire les nuisances liées au touristes, comme le bruit, les dégradations et les hausses de prix de logements. La ville, qui compte 830.000 habitants, accueille chaque année 17 millions de voyageurs.

En 2017, environ 22.000 habitations ont été proposées à la location, contre 4.500 en 2013, d’après le communiqué.

La ville a basé sa décision sur un récent jugement du tribunal de première instance d’Amsterdam cherchant à clarifier les règles en vigueur concernant les habitations pouvant être utilisées comme locations de vacation, y compris une durée maximum, le nombre de personnes autorisées par maison et une taxe de séjour obligatoire.

Les locations doivent être signalées aux autorités qui vérifient si la règle des 30 jours est respectée, ont précisé les autorités municipales.

Amsterdam avait atteint un accord « unique en Europe » en décembre 2016 avec Airbnb pour rendre impossible la location d’un appartement à Amsterdam pendant plus de 60 jours par an. « L’accord actuel avec les plateformes telles qu’Airbnb et Booking.com tient jusqu’au 1er janvier 2019 », a ajouté la ville.

La plateforme est dans le collimateur de nombreuses agglomérations à travers le monde.

De Budapest à Barcelone, les habitants protestent face à leurs quartiers pris d’assaut par des fêtards irrespectueux à l’origine de tapages nocturnes.

Et l’industrie du tourisme estime que le succès de ces sites de location en ligne non soumises aux mêmes contraintes légales et fiscales constitue un manque à gagner.

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