L’artiste belge Jan Fabre accusé d’humiliations sexuelles par une vingtaines de personnes

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Une vingtaine de danseuses et danseurs, anciens collaborateurs de Jan Fabre, affirment avoir subi des humiliations et intimidations sexuelles de la part cet artiste belge connu pour ses performances controversées, dans une lettre ouverte publiée jeudi.

Dans leur texte, paru sur le site internet du magazine néerlandophone spécialisé dans l’art rekto:verso, ces ex-collaborateurs et stagiaires dénoncent des attitudes systématiques de « harcèlement » de la part de l’artiste flamand, dans le sillage de la campagne #Metoo.

Les vingt cosignataires, majoritairement des femmes –dont huit s’identifient par leur nom–, affirment que « l’humiliation était le pain quotidien » au sein de la compagnie Troubleyn.

Ils expliquent que Jan Fabre invitait chez lui des artistes sous prétexte de performances d’art visuel, et tentait alors une « approche sexuelle ».

Certains collaborateurs se sont vus offrir une somme substantielle après ces sessions. Ceux qui refusaient l’argent, voyaient leur rôle limité dans les performances.

Il est également reproché à Jan Fabre d’avoir humilié des femmes dans des répétitions par des remarques ouvertement sexistes sur leur corps, dans ce texte où certains affirment avoir été victimes, d’autres témoins des faits.

Pour lire la lettre ouverte intégralement

Dans ce même magazine, rekto:verso, Jan Fabre se voit offrir un droit de réponse, dans lequel il réfute les accusations portées contre lui.

« Nous ne forçons personne ici à faire des choses qui sont considérées pour l’un, l’une ou l’autre comme au-delà de ses limites », écrit-il.

Il regrette également que cette campagne ait lieu dans les médias, sans qu’il ait réellement la possibilité de se défendre, contestant également tout comportement inapproprié.

Né à Anvers en décembre 1958, à la fois chorégraphe, plasticien, metteur en scène de théâtre, Jan Fabre est connu pour son art de la provocation, avec des spectacles abordant ouvertement la sexualité.

Crédité par ses supporters d’un renouvellement radical de la scène, il est accusé par ses détracteurs de provocation gratuite. Artiste associé au Festival d’Avignon en 2005, il y avait fait scandale avec deux spectacles dérangeants, « L’histoire des larmes » et « Je suis sang ».

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