George Segal, sa fascination pour la solitude

© COURTESY OF GALERIE TEMPLON, PARIS-BRUXELLES ISABELLE ARTUIS

Une exposition consacrée à l’ensemble de l’oeuvre de George Segal se tient à Bruxelles jusqu’au 22 décembre.

QUI ?

Peintre et surtout sculpteur (New York,1924 – New Brunswick, 2000), George Segal est rangé parmi les artistes qui ont fait le pop art. Si cette filiation se défend au regard des thématiques abordées, il y a chez l’intéressé une dimension métaphysique qui fait échapper son travail aux classifications habituelles. L’Américain était obnubilé par la solitude originelle de l’être humain ainsi que par sa difficulté à entrer en contact avec les autres. Cette épaisseur se découvre tout spécialement à travers les scénographies qu’il proposait : ses personnages de plâtre étaient placés dans les décors triviaux de la vie quotidienne, qu’il s’agisse d’une simple cuisine, d’un wagon ou d’un restaurant. A son propos, on a rarement dit mieux qu’Allan Kaprow, l’un des inventeurs du  » happening  » :  » La réalité de George Segal est une réalité tragique, dans laquelle l’être humain et l’objet sont seuls et immobiles, mais paraissent destinés, par une sorte de volonté intérieure, à demeurer à jamais dans le même état.  »

George Segal, sa fascination pour la solitude
© COURTESY OF GALERIE TEMPLON, PARIS-BRUXELLES ISABELLE ARTUIS

QUOI ?

L’exposition réunit un ensemble complet des oeuvres de l’artiste américain, notamment celles de la riche période expressionniste des années 90. Bien entendu, il est également question des années 70, durant lesquelles son approche était libre et expansive, tout autant que des eighties qui furent pour lui le temps d’un hommage aux grands noms de l’histoire de l’art.

POURQUOI ?

Pour mesurer l’apport inédit de ce plasticien à la sculpture. A l’aube des années 60, Segal s’est mis à mouler des individus avec de la gaze trempée dans le plâtre, une pratique que l’on a souvent rapprochée des corps des habitants de Pompéi lorsqu’ils furent pétrifiés par la cendre. Tout comme ces momies antiques, les oeuvres de l’Américain sont incroyablement proches de nous. M.V.

George Segal, sa fascination pour la solitude
© COURTESY OF GALERIE TEMPLON, PARIS-BRUXELLES ISABELLE ARTUIS

George Segal, galerie Daniel Templon, 13a, rue Veydt, à 1060 Bruxelles. www.danieltemplon.com Jusqu’au 22 décembre prochain.

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