Les piliers de la scène londonienne défendent leur réputation (en images)

Elégance anti-stress chez Roksanda, juxtapositions sophistiquées et casquettes de baseball chez Jonathan Anderson, inspiration fétichiste chez Christopher Kane: les piliers de la scène londonienne ont défendu leur réputation lundi lors de l’avant-dernière journée de la Fashion Week.

Leurs points communs? Les trois stylistes sont passés par les écoles de mode de la capitale britannique et contribuent depuis plusieurs années à la renommée de sa Fashion Week.

Roksanda, formule anti-stress

La Serbe Roksanda Ilincic défile à Londres depuis 2005 avec un succès jamais démenti. Présente dans 40 pays, la créatrice habille régulièrement stars et personnalités, de Kate, duchesse de Cambridge, à Melania Trump, en passant par Emma Stone.

Les piliers de la scène londonienne défendent leur réputation (en images)
© REUTERS

Lundi, c’est dans une vaste salle aux airs d’entrepôt située dans l’enceinte du grand magasin Selfridges, temple de la mode et de la consommation, qu’elle a donné rendez-vous au public de la Fashion Week pour la présentation de sa collection automne-hiver 2019-20.

Les mannequins évoluent sur un fin manteau de sable blanc parcouru d’arc-en-ciel artificiels, dans une ambiance relaxante, propice au rêve et à la contemplation, à l’image de sa garde-robe, pensée comme un remède à « l’anxiété ».

Les robes sont longues, fluides et épurées, nonchalamment nouées à la taille ou à l’épaule, façon toges romaines. Gabardine, soie et satin dominent le choix des matières, que Roksanda utilise avec économie dans des compositions maitrisées et presque géométriques, héritage des années où elle étudiait l’architecture.

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Réputée pour son aptitude à créer des assemblages de couleurs subtils et harmonieux, la créatrice a opté pour une palette dominée par le brun, l’or et le fushia.

Le sélection des couleurs relève « beaucoup de l’intuition », a-t-elle expliqué en coulisses, confiant posséder une boite « très précieuse » pleine « d’échantillons », de « tissus », mais aussi de livres, de cartes postales, dans lesquels elle puise l’inspiration.

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Kane et les « obsessions humaines »

Changement d’ambiance pour le défilé du designer écossais, qui a présenté sa collection dans un étage en chantier d’un immeuble de bureaux en plein coeur de Londres. Changement de style également, avec un vestiaire plus expérimental et destiné aux noctambules.

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Il y a de petites robes à bustier ultra-courtes, rehaussées d’une touche de dentelle et d’intrigantes pochettes transparentes contenant des liquides colorés. Les matières sont brillantes et chamarrées, les couleurs alternent noir, rouge écarlate, rose cerise, vert épinard.

Kane explore aussi les « obsessions humaines » en parant tee-shirts et robes fuseaux d’imprimés ballons de baudruche ou gants de latex, dans une référence assumée aux fétichismes que ces objets peuvent susciter.

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Considéré comme un des moteurs de la nouvelle vague britannique, le designer a créé sa marque en 2006. Réputé pour son audace et son approche post-moderniste, il a été primé plusieurs fois aux Fashion Awards, les récompenses de la mode britannique. Lui aussi est connu pour habiller les stars (Lady Gaga, Kate Bosworth, Dua Lipa…).

Anderson, l’explorateur

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Directeur artistique du maroquinier de luxe Loewe, le Britannique, considéré comme un des créateurs les plus doués de sa génération, a présenté la nouvelle ligne de sa propre marque, J.W. Anderson. Le défilé a lieu dans une ancienne caserne et rassemble quantités de stars et VIP, dont Odell Beckham Jr, joueur de football américain, ou la grande prêtresse de la mode Anna Wintour.

Voulue comme une « exploration des volumes et des proportions », dixit la marque, la collection joue avec les matières (tweed, jersey) et les couleurs (gris perle, bleu maya). Jonathan Anderson imagine des manteaux asymétriques, des capes discrètes glissant jusqu’au genou et de longues robes unies à col rond terminées par des vaguelettes colorées.

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Jonathan Anderson sait aussi surprendre, avec un accessoire insolite: une casquette de baseball en cuir noir semblant flotter au-dessus de la tête par la grâce d’un ingénieux système de fixation capillaire.

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