La mariée était en haute couture

Il est une tradition respectée pratiquement à la lettre qui veut qu’un défilé haute couture se termine en beauté par une silhouette de robe de mariée destinée à prolonger le rêve, façon persistance rétinienne. Ne reculant devant aucun sacrifice, les maisons de mode réinterprètent cette promesse de  » oui  » à grand renfort de savoir-faire toujours, d’émancipation parfois.

Valentino
Valentino© PHOTOS : CHANEL / IMAXTREE

Il est une tradition respectée pratiquement à la lettre qui veut qu’un défilé haute couture se termine en beauté par une silhouette de robe de mariée destinée à prolonger le rêve, façon persistance rétinienne. Ne reculant devant aucun sacrifice, les maisons de mode réinterprètent cette promesse de  » oui  » à grand renfort de savoir-faire toujours, d’émancipation parfois. Car la haute couture est dorénavant un terrain d’expérimentation pour les créateurs qui ne s’en privent guère.

La jeune Néerlandaise Iris van Herpen l’a compris dès ses débuts parisiens en 2011, elle affiche ses convictions sculpturales en 3D, se servant de la technologie pour impressionner durablement le tulle en soie et les esprits. Que Charles Frederick Worth, fondateur de la Chambre Syndicale de la Haute Couture Parisienne il y a 150 ans, ne se retourne pas dans sa tombe : c’est en étant le lieu de toutes les prouesses que la haute couture assure sa pérennité.

Entre le 22 et le 25 janvier dernier, on a donc vu les collections printemps-été de trente-trois maisons qui prétendent au titre de membres  » permanents « , voire  » correspondants  » ou  » invités « . Pour mériter l’appellation, il leur faut répondre à une série de critères – vêtements réalisés sur mesure, travail à la main, posséder un atelier flou et un atelier tailleur, lesquels doivent compter au moins vingt personnes, brodeurs, plisseurs, plumassiers dotés d’une virtuosité  » unique au monde « …

Chanel
Chanel© PHOTOS : CHANEL / IMAXTREE
Dior
Dior© PHOTOS : CHANEL / IMAXTREE

Les Chanel, Dior et autre Valentino connaissent la chanson, depuis le temps. Dans un jardin clin d’oeil aux oeuvres de Le Nôtre, Karl Lagerfeld fait ce qu’il veut de l’héritage de mademoiselle Gabrielle, sa jeune mariée porte la culotte et le noeud papillon. Maria Grazia Chiuri, elle, la préfère en noir surréaliste, dûment costumée, en hommage à Leonor Fini, monsieur Christian aurait-il osé ? Tandis que, au nom de la maison romaine fondée par Valentino Garavani en 1960, Pierpaolo Piccioli force le trait avec une opulence poétique XXL. Quand la mariée est en haute couture, c’est pour le meilleur. Et pour le meilleur.

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