Fashion week de Milan: cinq microtendances à adopter d’urgence

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Isabelle Willot

1. Le jaune

Nul besoin d’y chercher une portée politique mais le jaune dans toutes ses nuances, du fluo canari au curry en passant par le mastic tirant vers le vert, est omniprésent dans de nombreuses collections, des plus couture comme Ermenegildo Zegna aux plus sportswear comme Les Hommes. Tantôt en touche discrète chez Missoni, tantôt en pièce maîtresse et imposante de la silhouette en version doudoune chez Philipp Plein ou duffle coats et longs manteaux chez Versace, elle apportera une touche de lumière en hiver.

2. Le trench transparent

Aperçu chez Neil Barrett, Les Hommes et Fendi, il laisse entrevoir ce que l’on porte en dessous, pour le meilleur comme pour le pire puisqu’il exige de porter une attention particulière à chaque détail de sa tenue, par dessus comme par dessous.

3. L’imprimé animalier

Grand classique du vestiaire féminin, il a de tout temps occupé une place de choix au rayon masculin aussi chez Versace et Roberto Cavalli. Alors que la fourrure, la vraie, est complètement en perte de vitesse voire même complètement bannie de certaines fashion weeks, le motif animalier s’invite cette saison chez des marques plus jeunes comme Marni, Neil Barrett et Marcelo Burlon qui se gardent toutes de le traiter de manière littérale. Tantôt colorisé, tantôt mêlé au sein d’un même vêtement à des rayures ou du jacquard, il sera à l’hiver prochain ce que l’imprimé fleuri est devenu à l’été: un incontournable à haut risque.

4. La touche de glitter

Réservée aux hommes qui n’ont pas peur de se faire remarquer, elle s’invite chez les créateurs qui n’ont pas la réputation non plus de donner dans le « less is more ». Chez Dolce & Gabbana, qui livrait cette saison un show rétro en hommage aux savoir-faire d’autrefois, pulls, manteaux et costumes brillaient comme des boules à facettes. Philipp Plein et Emporio Armani préfèrent pour leur part travailler le glitter en aplat sur des doudounes notamment, façon couverture de survie.

5. La fausse fourrure

Présente par petites touches chez Prada, surtout dans les accessoires, elle est la guest star de tout le show Emporio Armani. L’empereur de la mode italienne confirme ici sa passion pour les matières techniques mises au service d’une reconstitution bluffante de peaux d’animales, 100% artificielles pourtant. On la retrouve aussi bien dans des manteaux longs spectaculaires que dans des petits détails de la silhouettes comme les chaussures, les sacs à dos et les écharpes à porter façon trappeur. Une preuve de plus de la fluidité de plus en plus prégnante entre les vestiaires masculin et féminin qui se partagent désormais formes et matières. Et ce même lorsque l’on quitte le registre du sportswear.

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