Conçues par l’architecte Stefano Boeri, ces tours annoncent une tendance en matière de gratte-ciel avec l’apparition de véritables forêts verticales. Les larges balcons des buildings sont plantés de 20000 spécimens, la belle idée derrière ce prototype étant de créer des façades capables d’absorber le CO2. Le concepteur a dans ses cartons d’autres projets, notamment à Chavannes-près-Renens, en Suisse. Toulouse devrait aussi accueillir un gratte-ciel végétal, signé Daniel Libeskind, en 2022.
C’est la plus haute tour résidentielle de notre plat pays. Un projet qui a fait beaucoup parler de lui puisqu’il a pris place dans la zone du port de Bruxelles, le long du canal, marquant une volonté de réappropriation des berges industrielles par le logement et donc une étape importante dans la revitalisation du quartier.
Notre lauréate belge fait pâle figure dans cette compétition formelle. Le gratte-ciel bruxellois jouxtant la gare du Midi est occupé par le Service fédéral des Pensions et a bénéficié d’une rénovation d’envergure au début des années 90. Les façades en verre ont été remplacées et l’intérieur désamianté et remis aux normes.
Alors que la ville est réputée pour sa soif d’altitude, ces dernières décennies, Londres ne se hisse qu’à la 131e position du palmarès mondial avec cette tour de bureaux et logements de luxe, imaginée par Renzo Piano. Détail amusant : » Shard » signifie » éclat « , un nom qui fait allusion aux critiques de l’English Heritage, organisme en charge de protéger le patrimoine, qui avait dénoncé » un éclat de verre transperçant le coeur du vieux Londres « .
Aujourd’hui relégué à la 40e place du ranking, ce gratte-ciel Art déco new-yorkais n’en reste pas moins remarquable puisqu’il fut érigé en 1931 ! Sa construction fut à l’époque une prouesse et on raconte que des » sky boys » y bravèrent les loi de la pesanteur, sans protections ou presque, pour acheminer les poutres de structure. Ce n’est qu’en 1967 que l’ouvrage mythique perdit son titre de champion planétaire dans cette course » au sommet « .
L’Europe est à la traîne dans cette compétition, avouons-le, un peu absurde : son premier colosse est situé à Saint-Pétersbourg et mesure » seulement » 462 mètres, pour atteindre le 13e rang du palmarès mondial. Encore en cours de travaux, la tour, destinée au siège de Gazprom, fait partie d’un ensemble administratif qui comprend, outre des bureaux, un centre sportif, un restaurant panoramique, un planétarium, des espaces scientifiques, etc.
A la suite de l’effondrement des tours jumelles new-yorkaises, le 11 septembre 2001, une réflexion fut lancée quant à leur remplacement. De nombreuses propositions furent recalées, les craintes d’attaques terroristes rendant les autorités intransigeantes. C’est finalement cette élégante dame de verre – en apparence car le socle est en béton armé et métal – qui est sortie de terre et domine désormais Big Apple, et même tous les Etats-Unis.
Ce bâtiment atypique qui toise La Mecque complète le trio de tête. Sept tours ont été bâties sur le site de l’ancienne forteresse ottomane d’Ajyad. La plus élancée, celle de l’horloge, est dédiée à un hôtel et est surplombée d’un énorme cadran qu’on dit visible à 17 km à la ronde. D’aucuns ont déploré, lors de son érection, la » manhattanisation » de cette cité chargée d’histoire.
Sur la deuxième marche du podium des gratte-ciel habités (on ne tient pas compte ici des antennes, etc.), cette construction du quartier financier de Pudong, à Shanghai, qui s’élève en spirale vers les nuages, signe de la quête de modernité sans limites de la Chine. Des bureaux et un hôtel y ont été aménagés, ainsi que neuf jardins et un parc. Le monument est équipé d’un des ascenseurs les plus rapides au monde, avec 53 secondes pour atteindre le sommet.
C’est la championne du monde de cette course vers les cieux. La géante dubaïote, signée par le bureau américain SOM et abritant logements, bureaux et un hôtel de luxe Armani, cumule les records : celui de la hauteur, mais aussi de l’étage occupé le plus haut, ou encore du plus long trajet en ascenseur (1 minute 22). Le volume, qui s’inspire de la fleur du désert hymenocallis, devrait être détrôné en 2020 par la tour de Djeddah en Arabie saoudite, qui pourrait atteindre le kilomètre de hauteur !
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