En images: le château de Chambord, une utopie architecturale qui fête ses 500 ans

© Domaine national de Chambord / Sophie Lloyd

Le château de Chambord va fêter au printemps ses 500 ans par une exposition exceptionnelle, qui s’interrogera sur « l’utopie » qu’il a représentée dans l’esprit de ses concepteurs, dont le « roi artiste » François 1er.

Du 26 mai au 1er septembre, la plus grande exposition jamais organisée dans ce joyau de la Renaissance, intitulée « Utopie à l’oeuvre », se tiendra sous le double commissariat de l’architecte Dominique Perrault et du philosophe Roland Schaer. Une exposition qui se veut « accessible aux érudits comme aux publics familiaux ».

Jean d’Haussonville, directeur général du domaine national de Chambord, a voulu que cette exposition, aboutissement de quinze années de recherches, « travaille le sens de ce qu’est Chambord et de ce qu’il n’est pas » et soit la « clé de voûte scientifique » expliquant cinq cents ans d’existence. « C’est aussi un hommage à nos racines italiennes », déclare le directeur à l’AFP. L’influence de Léonard de Vinci, mort à Amboise l’année où débuta la construction, se voit par exemple dans le donjon. Chambord intégre la tradition architecturale française et « la modernité venue d’Italie », selon Jean d’Haussonville. « Le commanditaire, François Ier, a eu une influence très forte, roi architecte, roi artiste, roi qui dessinait », observe-t-il.

L’exposition permettra de re-situer la genèse de Chambord, classé à l’UNESCO depuis 1981, et d’étudier ses dimensions allégoriques: telle une utopie, à mi-chemin entre rêverie folle et exercice de pensée. François 1er, en construisant ce château, voulait donner une forme à l’idée qu’il se faisait de son rêve et de son royaume.

Le premier volet de l’exposition repose sur une exploration de la dimension historique fascinante du lieu, via 146 oeuvres, des éléments de scénographie et des textes: elle permettra de connaître le contexte religieux et historique, l’aura de bâtisseur de François 1er, les éléments relatifs au chantier, et la touche de Vinci.

« Chambord inachevé », ou « comment on terminerait Chambord aujourd’hui », constitue le second volet de cette exposition sur plus de 2.000 m2, dans lequel 18 projets de laboratoires d’architecture des cinq continents (Espagne, Etats-Unis, Royaume uni, Turquie, Afrique du Sud, Australie, Mexique, Portugal, Italie, Corée du Sud, Emirats, Japon, Autriche) projettent leur vision du château dans un futur grâce à des films, des textes explicatifs ou des panneaux.

Des oeuvres provenant de 33 musées et institutions, notamment la Bibliothèque nationale de France, le Louvre, la Galerie des Offices, le British Museum, seont exposés. Parmi les prêts, figureront trois feuillets du précieux « Codex Atlanticus – Etudes de physique sur le contrepoids et le mouvement perpétuel » de Léonard, venant de la Veneranda Biblioteca Ambrosiana de Milan.

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