Valberg, station exemplaire

© Office du Tourisme de Valberg

Les Alpes du Sud – qui englobent les Hautes-Alpes, les Alpes-de-Haute-Provence et les Alpes-Maritimes -, peuvent s’enorgueillir d’abriter l’une des six stations ayant réussi l’exploit de décrocher le précieux Flocon Vert, label drastique distinguant les destinations touristiques de montagne engagées dans une politique de développement durable de pointe. Une récompense attribuée en mai 2018 à Valberg, élevant cette station généreuse au rang de « station de montagne de l’avenir ».

Valberg, la station exemplaire

Situé dans les Alpes-Maritimes, sur la commune de Péone, à une cinquantaine de kilomètres à vol d’oiseau de Nice, Valberg fait figure d’exemple et incarne les sommets d’excellence environnementale et sociale. En effet, on sait combien les sports d’hiver sont gourmands en énergie afin de satisfaire les désirs des vacanciers ou autres skieurs. C’est pourquoi parvenir à obtenir ce label et renverser la tendance énergivore de ces installations est une véritable gageure et un exploit. Car ce ne sont pas moins de 21 critères que cette station village située aux portes du Parc national du Mercantour a dû valider.

© Office du Tourisme de Valberg

La pollution lumineuse, une priorité

Protéger l’environnement nocturne et offrir un ciel étoilé à ses habitants, occasionnels ou permanents, est une double préoccupation à laquelle Valberg est parvenu à trouver des réponses efficaces. Et ce en optimisant son éclairage public. Le résultat est éloquent : près de 10 tonnes équivalent à CO2 évitées chaque année, 30% de la consommation en kWh épargnés, et une diminution notable de la pollution lumineuse, bénéfique à la faune nocturne, mais aussi profitable aux amateurs de ciels étoilés.

De l’air pur plutôt que du gaz d’échappement

Valberg, station exemplaire
© Office du Tourisme de Valberg

La station a aussi mis en oeuvre des mesures permettant de laisser au maximum la voiture au garage. La mise en place d’un bus qui relie l’aéroport de Nice et la gare centrale au pied des pistes plusieurs fois par jour – et pour seulement 1,5 euro le trajet ! – est plus qu’une incitation à laisser sa voiture au rencard. Ne pas profiter de ce délestage semble presque criminel. Mais ce n’est pas tout : une navette gratuite permet de se rendre en tous points de la station, et, cerise sur le gâteau, le coeur est quant à lui entièrement piéton. On peut alors flâner dans les rues et se prélasser aux terrasses de manière optimale : la quiétude est de mise. Mais si pour une raison ou une autre l’usage de la voiture se fait pressant, Valberg a mis en place un abonnement, permettant l’accès à une flotte de 10 véhicules électriques en autopartage, baptisée Autovalberg, et utilisables sur l’ensemble du domaine. Résultat : toutes ces mesures ont permis d’éviter l’émission de plus de 13 tonnes de CO2. Moins quantifiable, mais d’autant plus appréciable, la tranquillité qui règne dans cette station n’a pas de prix.

Valberg, station exemplaire
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Une cohabitation raisonnée entre skieurs et la nature menacée

Le téras lyre, autrement nommé petit coq de bruyère
Le téras lyre, autrement nommé petit coq de bruyère© PNM

Le tétras-lyre, plus communément appelé petit coq de bruyère, est une espèce emblématique des Alpes. Or, elle est actuellement classée « vulnérable »sur la liste rouge des oiseaux nicheurs de la région. Pour endiguer la menace qui pèse sur le volatile, la station de Valberg a décidé de créer une zone de quiétude de 25 hectares en bordure des pistes, dans une zone particulièrement appréciée par ces oiseaux montagnards. Mais il a également été mis en place une signalétique, des balises colorées, signalant les câbles des remontées mécaniques avec lesquels les volatiles sont le plus susceptibles de rentrer en collision.

L’avenir, c’est la diversification

Parmi les critères à remplir pour prétendre à cette excellence environnementale et sociale obtenue récemment par Valberg, on trouve la diversification de l’offre et la mise en valeur du patrimoine local. Partant du principe que la pérennité d’une station est le fruit de l’anticipation des désirs de la clientèle et la préservation de son atout majeur, à savoir son cadre, Valberg n’a de cesse d’enrichir son offre, sur toute l’année. Parcours de randonnée, vtt, trail pour tous les niveaux sont parfaitement balisés et étoffés année après année. Mais aussi piscine, tennis golf foot ou skate et luge d’été pour les inconditionnels de la glisse sont disponible au fil des saisons.

Valberg, station exemplaire
© Pierre Tardieu & Caroline Audbert

Les alentours offrent eux aussi leur lot de découverte et de sensations culturelles, notamment les villages médiévaux (Beuil, Peone, ou Guillaume). Côté nature, le célèbre Parc National du Mercantour et la Réserve naturelle de Daluis, des mines. Le résultat est une station plus vivante toute l’année, une vitalité économique plus harmonieuse, des saisonniers plus fixes et une dépendance moindre aux aléas du climat. Une station d’avenir vous dit-on !

Les 21 critères à valider pour obtenir le Flocon Vert

Serre Chevalier
Serre Chevalier © DR

D’autres stations des Alpes du Sud prennent la voie de ce Flocon vertueux. Serre Chevalier Vallée Briançon désormais certifié Green Globe, première certification au monde dédiée au développement durable du tourisme. Ce domaine skiable fait désormais partie des entreprises ainsi labellisées, répondant donc aux exigences internationales en faveur du développement durable du tourisme. Serre Chevalier Vallée Briançon est ainsi le 1er domaine skiable des Alpes du Sud à être certifié par ce label internationalement reconnu, pour l’intégralité de ses activités : remontées mécaniques, pistes, damage, production de neige, ventes. Réduction des impacts sur l’eau, énergies, biodiversité, gestion de déchets ou achats responsables, sont les critères auxquels Serre Chevalier Vallée Briançon a dû répondre pour obtenir ce label.

Autre station sur le chemin de la vertu environnement, déjà très impliquée dans la Smart Mountain, la station de Les Orres continue de jouer la carte de l’autonomie énergétique avec notamment l’installation de panneaux photovoltaïques avec l’ambition d’accéder à une autoconsommation de l’énergie. Parallèlement, 35 pylônes disparaitront du paysage sur le domaine skiable. Niveau sonore, une nouvelle technologie innovante devrait réduire l’impact sonore des gares de départ et d’arrivée. Enfin, la chaleur du moteur du télésiège sera récupérée pour chauffer les bâtiments associés au télésiège.

www.serre-chevalier.com.

www.lesorres.com

Pour plus d’informations:

www.purealpes.com

www.be.france.fr

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