En images: La duchesse de Cambridge chaleureusement accueillie au Luxembourg

© AFP

L’épouse du prince William, absent au Luxembourg, était l’hôte de marque de la célébration du 150e anniversaire de la signature du Traité de Londres, qui mit fin à une crise entre la France de Napoléon III, qui souhaitait racheter le Luxembourg à la couronne néerlandaise, et la Prusse qui s’y opposait.

Un siècle et demi plus tard, les chancelleries du Vieux continent sont sur le point de s’engager dans de nouvelles et périlleuses tractations diplomatiques: les modalités de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne décidée par la population britannique lors du référendum de juin 2016.

Le Luxembourg, l’une des places financières européennes en mesure de récupérer une partie des activités financières de la « City » de Londres après 2019, s’est efforcé jeudi de se profiler comme un partenaire de confiance du Royaume-Uni.

« Le Luxembourg partage avec lui pragmatisme et perfectionnisme », des traits qui servent « les liens politiques et les excellentes relations commerciales entre les deux pays », a déclaré la secrétaire d’Etat luxembourgeoise à l’Economie, Francine Closener, qui est également chargée de la promotion du pays.

La semaine dernière, le ministre luxembourgeois des Finances, Pierre Gramegna, avait insisté sur sa volonté de garder le centre londonien comme « principal partenaire financier ».

« Nous avons des ponts qui fonctionnent aujourd’hui. D’autres, d’une autre couleur ou d’une autre forme, existeront demain », avait-il estimé devant un parterre de banquiers de la City réunis à Luxembourg.

En échange de cette attitude positive, le gouvernement luxembourgeois espère que les opérateurs financiers devant créer des filiales sur le continent, une fois le Brexit devenu réalité, choisiront le Grand-Duché comme poste avancé.

L’assureur AIG, le gestionnaire d’actifs M&G et la banque J.P. Morgan ont déjà annoncé vouloir servir le marché européen depuis le Luxembourg.

« Tout le monde en parlait »

Les autorités luxembourgeoises n’ont donc pas ménagé leurs efforts pour prodiguer un accueil de premier rang à la très populaire épouse du prince William.

La jeune femme, vêtue d’une robe bleu ciel, a visité les expositions des artistes britanniques Tony Cragg et Darren Almond, puis s’est offert un bain de foule sur l’une des places du centre de la capitale, où plusieurs centaines de badauds agitaient des fanions aux couleurs de l’Union Jack.

Dans le quartier des ministères, elle a découvert le Bamkuch, un gâteau typiquement luxembourgeois cuit sur une broche, décoré de figurines de cyclistes.

« Kate », qui avait donné le grand départ du Tour de France 2014 sur ses terres, a ensuite échangé quelques mots avec Frank Schleck, l’une des stars du cyclisme professionnel, une discipline également appréciée outre-Manche.

« On parlait tous de la visite de Kate ces derniers jours », a confié à l’AFP Robert Deed, membre de la Chambre de commerce britannique au Luxembourg.

Il y avait peu de risques que la duchesse de Cambridge soit éclipsée par les représentants des huit autres Etats signataires du Traité de 1867, (Allemagne, Autriche, Belgique, France, Grande-Bretagne, Hongrie, Italie, Pays-Bas et Russie), qui n’avaient dépêché que leurs ambassadeurs.

Le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, a souligné en fin de journée que, 150 ans après le traité qui a pérennisé l’indépendance du Luxembourg, le Grand-Duché restait un « acteur à part entière » en Europe.

AFP

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content