Closer risque une amende maximale de 45.000 euros pour la publication des photos de Kate Middleton seins nu

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L’avocat général a requis mercredi en appel l’amende maximale prévue par la loi, soit 45.000 euros, à l’encontre de chacun des deux dirigeants du magazine Closer, pour avoir publié en 2012 des photos de Kate Middleton seins nus pendant des vacances dans le sud de la France.

Évoquant, devant la cour d’appel de Versailles (près de Paris), un « préjudice absolument considérable » causé au couple princier britannique, le représentant du ministère public a réclamé que cette cette amende, à laquelle les accusés, Laurence Pieau, la directrice de la rédaction, et Ernesto Mauri, le directeur de publication, avaient déjà été condamnés en septembre en première instance à Nanterre (banlieue parisienne), soit infligée pour « atteinte à l’intimité de la vie privée ».

« Il y a un préjudice absolument considérable causé à ces deux personnes qui ont le droit à la protection de la justice française », a déclaré l’avocat général Marc Brisset-Foucault, jugeant les peines prononcées en première instance « totalement justifiées ».

Closer risque une amende maximale de 45.000 euros pour la publication des photos de Kate Middleton seins nu
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En ce qui concerne les deux photographes soupçonnés d’avoir pris les clichés incriminés, Cyril Moreau et Dominique Jacovides, qui nient avoir pris les images au téléobjectif, il a considéré « insuffisantes » les sanctions de première instance et requis 10.000 euros d’amende dont 2.000 euros avec sursis, contre 5.000 avec sursis précédemment.

Je n’ai pas d’autre mot que le mot dégueulasse, exclusivement intéressé par l’argent. Car on ne me dira pas que c’est pour l’édification du public, l’information des populations, qu’il fallait publier ces photos !

A l’audience à Versailles, l’avocat des parties civiles a lu, comme en première instance, un message du prince William se disant « choqué » par « les manoeuvres de dissimulation qui ont permis la réalisation de ces photos » et évoquant le souvenir du « harcèlement à l’origine du décès de [sa] mère Diana ».

Pour parler des photos, « je n’ai pas d’autre mot que le mot dégueulasse, exclusivement intéressé par l’argent. Car on ne me dira pas que c’est pour l’édification du public, l’information des populations, qu’il fallait publier ces photos ! », s’est indigné l’avocat du couple, Me Jean Veil.

« Cette histoire pose un certain nombre de problèmes, notamment le problème de la liberté de la presse », a répliqué Me Paul-Albert Iweins pour Closer, qui avait fait appel du jugement. « La famille royale d’Angleterre vit de son image et de la gestion de son image », a-t-il déclaré, évoquant une « scène banale » de la vie d’un jeune couple et une publication « valorisante ».

Les photos, parues le 14 septembre 2012, montraient la duchesse de Cambridge prenant un bain de soleil en monokini au bord de la piscine d’un domaine du Luberon (sud-est). A ses côtés, son mari le prince William Windsor, deuxième dans l’ordre de succession au trône.

En première instance, le tribunal de Nanterre avait par ailleurs alloué 100.000 euros de dommages et intérêts au couple princier, qui avait demandé 1,45 million d’euros à l’audience.

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