Delphine Kindermans

« Le wild wild west est une des grandes déclinaisons fashion de la saison »

Delphine Kindermans Secrétaire de rédaction au Vif

Sur les podiums des marques de luxe, on ne compte plus les Stetson revisités, santiags bariolées, vestes à franges et autres attributs caractéristiques du vacher de l’Ouest mythique.

Outre son important volet musical et la visibilité qu’il réserve aux installations d’artistes de chez nous, WeCanDance a ceci de particulier qu’il s’inscrit à contre-courant de la malbouffe qui règne souvent en maître dans ce genre de manifestations. Ici, ce sont pas moins de dix-huit chefs qui se chargent de sustenter une foule branchée ravie de s’immerger durant deux jours dans un thème donné, corps et âme. Car la spécificité la plus remarquable de l’événement est liée à la mode.

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Du coup, le festival propose à chaque fois un dress code et même une ligne de vêtements dédiée, signée par de jeunes créateurs, belges également. Les participants rivalisent alors d’originalité pour se composer un look sur mesure. Et si, après Desert Dreams et ses accents orientaux en 2017, la sixième édition prévue les 11 et 12 août prochain s’est arrêtée sur la thématique Acid Cowboys, c’est que le wild wild west est une des grandes déclinaisons fashion de la saison. Les organisateurs d’un des rendez-vous phares de la côte belge prennent en effet cette injonction vestimentaire très au sérieux. Dès lors, ils attendent la fin des défilés dévoilant les collections du printemps-été pour préciser le style qu’ils entendent mettre à l’honneur une dizaine de mois après, quand la plage de Zeebruges vit au rythme des beats de la line-up électro des différentes scènes. Et force est de reconnaître qu’ils ont visé juste : sur les podiums des marques de luxe, on ne comptait plus les Stetson revisités, santiags bariolées, vestes à franges et autres attributs caractéristiques du vacher de l’Ouest mythique.

Car il s’agit bien là d’une Amérique rêvée, évoquant la conquête des étendues sauvages et les chercheurs d’or davantage que Trump et ses déclarations écornant l’image des USA. Aussi, pour adopter la tendance, c’est à l’imaginaire qu’il faudra se référer, et non aux codes des rednecks des Appalaches. Et surtout, plus encore à la ville que sur les rivages de la mer du Nord, en observant une prudence de Sioux : allusions discrètes et jeu subtil de détails plutôt que surabondance de clichés, sous peine de se prendre une ruade. Mais pas de panique, on vous met le pied à l’étrier pour apprivoiser ce dressing sans mordre la poussière.

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