Pas de défilé cette année pour Zac Posen

Iman et Zac Posen © REUTERS

Le créateur new-yorkais Zac Posen a renoncé mardi au défilé avec une présentation en forme d’exposition pour une collection qui met en avant le pouvoir de séduction des femmes.

C’est la première fois depuis 2002 et les grands débuts de sa marque que le couturier de 36 ans, à l’allure de jeune homme, se met en retrait des podiums. Jusqu’ici, le défilé semblait totalement adapté à ce grand amateur du glamour des années 40 et 50, qui est régulièrement représenté sur les tapis rouges.

Mais pour les quinze ans de sa marque, Zac Posen a choisi de présenter, dans l’un de ces espaces post-industriels typiques de New York, d’immenses tirages de photos de mannequins portant ses nouvelles pièces.

Pour éviter l’impression de feuilleter un catalogue, si beau soit-il, certains des mannequins représentés en photo étaient dans la salle, parfois avec les mêmes tenues, au milieu des invités.

Dans un coin, un film mettait en scène les jeunes femmes, pour incarner aussi un peu plus la collection.

« C’est un regard démocratique sur la beauté, les femmes, la couture et la communication. Tout le monde a les mêmes images à partager, les mêmes vidéos », s’est félicité Zac Posen, interrogé par l’AFP. « J’aime l’idée qu’on puisse se tenir devant une image et discuter de ce qu’on voit », a-t-il ajouté. « Lors d’un défilé, on ne parle pas. La mode et la beauté doivent être un dialogue. »

Sur le plan de la collection elle-même, pas de rupture, en revanche. La mode de Zac Posen est toujours faite pour les mondanités, pas pour le quotidien.

Amoureux de la structure et du travail des matières, il a une, nouvelle fois, joué avec gourmandise sur les volumes, l’asymétrie et les longueurs.

Cette nouvelle collection est moins légère et aérienne que sa devancière. Il s’agit davantage de fixer une silhouette, très maintenue.

Pas de thème ou d’inspiration identifiée, si ce n’est « l’intemporalité », la « beauté » et l' »élégance ». « Qui n’a pas besoin d’être séduisante ? », interroge-t-il.

Zac Posen veut renforcer la capacité de séduction et offre ainsi un « commentaire sur le pouvoir de la femme ».

Même s’il a offert aux invités le fameux badge rose de soutien au planning familial, il prend résolument ses distances avec la ligne militante adoptée par nombre de créateurs depuis le début de la semaine de la mode de New York. « Je ne me sers pas de la politique comme d’un outil marketing », a-t-il lancé.

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