David contre Goliath: Breizh Club, petite entreprise bretonne, accusée de « concurrence déloyale » par Nike

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La petite entreprise Breizh Club, se disant accusée de « concurrence déloyale », a annoncé sur les réseaux sociaux l’arrêt de la vente de son maillot de foot à deux étoiles, détourné à la sauce bretonne, qui faisait un tabac depuis la victoire des Bleus.

« Malheureusement, c’est avec une grande tristesse et une déception immense que nous sommes au regret de vous annoncer que nous ne serons pas en mesure d’honorer vos commandes », écrit l’entreprise sur sa page Facebook.

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Chers tous, amis Bretons d’ici et d’ailleurs, clients et partenaires.

Le 15 Juillet dernier, nos bleus remportaient la…

Geplaatst door Breizh Club op Donderdag 26 juli 2018

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La PME fondée en 2016 par deux jeunes entrepreneurs se dit accusée de « concurrence déloyale/parasitisme économique, par beaucoup beaucoup plus grands que nous ».

Contactés par l’AFP, la Fédération française de football (FFF) et l’équipementier officiel Nike n’avaient pas donné suite vendredi en début d’après-midi.

« Nous avons bien essayé de nous battre mais nous n’avons, malheureusement pas les ressources nécessaires pour faire le poids, sans risquer de mettre en péril tout le travail fourni depuis 2 ans », ajoute Breizh Club sur Facebook.

Contactée, la dirigeante de l’entreprise n’a pas voulu faire de commentaire, ajoutant même ne souhaiter « aucun relais médiatique » à cette affaire.

Le maillot, appelé « Breizhizou », un « t-shirt bio » plutôt inspiré du design de France 98 avec deux étoiles et une mouette à la place du coq, était vendu 25 euros l’unité. Le sigle BZH prenait la place de celui de la FFF et le numéro de maillot était personnalisable en fonction de son département breton.

L’entreprise, qui a vendu 250 t-shirt en une journée après le Mondial, a assuré qu’elle rembourserait « intégralement dans les meilleurs délais » les commandes non honorées.

Du côté du Haut-Rhin, le fabricant de maillots de sports personnalisés Defil (De fil en aiguille) a indiqué à l’AFP continuer à commercialiser son maillot 100% local. « Nous avons eu des commandes et nous avons déjà un petit peu livré », a indiqué un porte-parole de Defil.

« Quand on fait un produit comme ça, on le montre à un avocat qui nous dit ce qu’on a le droit de faire et de ne pas faire. On n’a pas le droit de faire un maillot qui reprend des logos, un ballon, une coupe, des dates de compétition », a précisé l’entreprise.

Le maillot officiel, vendu 140 euros l’unité et fabriqué en Thaïlande, ne sera pas disponible avant la mi-août. Selon le Journal du dimanche, il coûte moins de 3 euros à produire.

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