Les biomatières, c’est beau et c’est bio

© HENRIK BLOMQVIST

C’était l’une des attractions du dernier Salon de Milan, l’expo The Shit Evolution au Museo della Merda – oui, le « musée de la merde » -, où étaient présentés une série d’objets plutôt réussis, mais créés en Merdacotta, mélange d’argile et de bouse de vache.

Au-delà de la pure curiosité, cet événement, largement remarqué, nous rappelle que des biomatières s’apprêtent progressivement à envahir notre quotidien en se substituant aux ressources non renouvelables. Et c’est plutôt une bonne nouvelle puisqu’elles visent à laisser une empreinte écologique minimale et bénéficient parfois de propriétés pour le moins étonnantes.

Les biomatières, c'est beau et c'est bio
© SDP

Parmi la foule de procédés divers et agrosourcés, on cite souvent les variantes du bioplastique, issu du maïs, de la patate, du blé, de la canne à sucre ou de l’huile de ricin, un matériau qui a récemment fait ses premiers pas dans les foires internationales, avec la chaise Kuskoa Bi d’Alki.

Mais à l’avenir, d’autres biomatières plus déroutantes encore viendront progressivement peupler notre quotidien. Certaines tirent leur particularité du recours aux bactéries – qui semblent particulièrement intéressantes dans le cadre de produits évolutifs, ainsi que dans l’éclairage, grâce aux bactéries bioluminescentes – ou au mycélium, qui permet le développement d’une « mushroom chair » imprimée en 3D, de drones biodégradables ou de biobriques.

Plus proche de nous, c’est d’ailleurs en séchant le mycélium de sa culture de pleurotes que le projet d’agriculture urbaine PermaFungi commercialisera bientôt des abat-jour, sous le nom LumiFungi. Toujours pour 2017, mais dans un tout autre genre, on espère que les Anversois de Qapo trouveront enfin un producteur pour leurs chaises Thelma et Louise réalisées en Vubonite, ciment phosphate inorganique qui ne craint ni l’eau, ni le feu, « 100 % naturel et fait pour durer cent ans ».

Les biomatières, c'est beau et c'est bio
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Une merveille née, comme son nom l’indique, dans les laboratoires de la Vrije Universiteit Brussel, grâce à laquelle l’ambitieux trio se verrait bien marcher sur les traces de Leo Baekeland, l’ingénieur belgo-américain qui mit au point la fameuse Bakélite.

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