Via Balbi, la néo cantine décontractée et slow food

Qu’attend-on aujourd’hui d’un restaurant italien ? Principalement deux choses. D’abord, qu’il soit bien dans ses baskets et que l’adresse en question nous initie à une facette gastronomique méconnue de la Botte. Message reçu 5/5.

Qu’attend-on aujourd’hui d’un restaurant italien ? Principalement deux choses. D’abord, qu’il soit bien dans ses baskets, décoincé du folklore et de la carte postale. C’est-à-dire, par exemple, que les serveurs ne se sentent pas obligés de donner du  » prego  » à la fin de chaque phrase, ni de jouer la surenchère en matière d’accueil. Ensuite, et c’est sans doute le plus important, que l’adresse en question nous initie à une facette gastronomique méconnue de la Botte. A l’heure où les cantines transalpines se ressemblent trop souvent, un effort de distinction est bienvenu.

Message reçu cinq sur cinq pour Via Balbi, néo-cantine montée en graine, aux contours self-service, qui a pris ses quartiers dans la rue de Namur, à Bruxelles. Question décontraction, le lieu a tout compris avec son décor urbain qui invite à une parenthèse shopping sur le pouce.

Inversement proportionnelle à sa grammaire formelle plutôt axée fast-food, la nourriture proposée ici prend son temps. C’est particulièrement vrai pour les trofie au pesto qui ne dépareilleraient pas à Gênes. Une fidélité à la mère-patrie déclinée à coup de basilic de Pra, huile d’olive ligure DOP, parmigiano reggiano DOP, pecorino DOP, ail bio de Vessalico, pignons de pin de Pise et sel marin, mais également pommes de terre et haricots…

Pour 10,50 euros à peine, on déjeune comme d’autres prennent l’avion. On accompagne ce délice d’un verre de blanc Cinque Terre (7 euros) aux notes marines vivifiantes. Attention : ne surtout pas manquer les redoutables cappuccinos.